Madagascar une île en danger
Madagascar est la cinquième plus grande île du monde (592 000 km²) et un pays qui, par son isolement géographique et la variété de ses climats et reliefs, dispose d’une faune et d’une flore variée et bien souvent unique au monde. Cependant, cette biodiversité est fragilisée par une très importante déforestation générée par la culture sur brûlis, l’exploitation forestière illégale et la production de combustible et de charbon de bois pour les usages domestiques.
Les conséquences pour la population locale, déjà très pauvre (Madagascar est au 135ème rang sur 192 pays selon l’Indice du Développement Humain du PNUD) sont multiples: perte de terres arables et baisse des rendements agricoles, ensablement des rivières et des lacs, etc...
Reboiser et protéger la forêt de tapias
Depuis 2010, Planète Urgence intervient dans la région Itasy, située au centre de l’île. Bien que dotée d’une nature généreuse en terres fertiles, cette région subit une érosion importante de ses sols et voit progressivement sa couverture forestière disparaitre. En particulier, la région Itasy abrite une importante forêt de tapias, essence endémique de Madagascar, qui procure nombre de ressources aux villageois(fruits, plantes médicinales, champignons, vers à soie…).
Malgré le fait que ces forêts soient classées « zones sensibles et protégées », leur niveau de dégradation est élevé et croît au fil des années. Si aucune mesure n’est prise, la superficie de ces forêts de tapias passera de 7 166 hectares aujourd’hui à moins de 2 300 hectares en 2030.
Des objectifs précis
Le projet de protection des forêts de tapias est mis en oeuvre depuis 2010.
Les actions portent sur la réalisation des activités suivantes :
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la restauration de 10 hectares de forêts dégradées par la plantation de tapias ;
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l’aménagement d’espaces aujourd’hui dénudés par le reboisement d’autres arbres dédiés à la satisfaction des besoins en bois énergie ;
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le développement d’activités génératrices de revenus liées au petit élevage et à l’agriculture : système de petits prêts pour l’achat de volailles et de semences, réalisation d’une provenderie (la provenderie est la fabrication ou le commerce de provende, un mélange alimentaire destiné aux animaux d’élevage), fourniture de boutures de grenadiers au bénéfice de 11 OCB et des comités de reboisement encadrés par l’association Voary vao (soit environ 1 400 personnes) ;
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le renforcement des capacités de gestion et d’organisation des OCB qui gèrent les zones de forêts, afin de leur permettre d’être plus efficaces dans leurs actions de protection et de surveillance des forêts.
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